La prévenue, qui comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Libourne, a bientôt 39 ans et réside en Charente-Maritime. Elle est calme et inexpressive. Le 4 octobre 2012, elle quitte son domicile « après avoir bu des bières », répond-elle au président, Pierre Mesnard. Combien ? Elle ne se souvient plus trop. « Sept ? » Deux en fait. Au volant de sa voiture, elle emprunte l'autoroute à Tonnay-Charente et s'arrête à une station-service où elle achète un pack de 12 canettes. Et repart. Sauf qu'elle n'est pas dans le bon sens de circulation…
Huit bières plus tard, à hauteur de Reignac, elle manque de percuter une automobile conduite par un commercial. Les deux véhicules évitent le choc frontal, se heurtent quand même, et terminent leur course sur le bas-côté. « J'ai fait l'erreur de boire », regrette-t-elle. Elle avoue qu'elle est bipolaire et qu'elle ne peut contrôler « ses crises d'impulsion » subites. Elle est soignée pour ça depuis sept ans et a changé de médicaments.
Le jour de l'accident, peu avant midi, les gendarmes ont relevé 2,51 g / l d'alcool dans son sang. Depuis quatre mois, plaide son avocate, elle ne boit plus. Ni ne conduit.
C'est la seconde fois que la prévenue passe devant le tribunal. La procureur de la République la considère comme dangereuse et responsable de ses actes. Le tribunal l'a condamnée à deux mois de prison avec sursis, obligation de soins, annulation de son permis pendant 18 mois et à verser 1 000 euros à la victime qui dit souffrir du thorax. L'avocate de la partie civile réclamait entre autres pour son client niortais 3 000 euros de provision et 8 500 euros, le prix estimé de la voiture, au titre du préjudice matériel. Sauf que le véhicule appartenait à la société qui l'employait.
http://www.sudouest.fr/2013/02/27/elle-avait-pris-l-autoroute-a-contresens-978963-1640.php
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