Un policier municipal renversé lors d'un contrôle à Compiègne

L'épisode de dimanche soir rappelle que les policiers municipaux sont aussi exposés à des risques importants. Vers 19h30, un Compiégnois âgé d'une vingtaine d'années roule à vive allure, sans casque, sur sa moto, dans la rue des Réservoirs à Compiègne. Un policier municipal lui fait signe de s'arrêter. Dans un premier temps, le conducteur s'exécute. Le fonctionnaire arrive vers lui pour le contrôler. Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme accélère alors et fonce délibérément sur l'agent, qui tombe. Le motard en profite pour lui mettre une tape, avant de prendre la fuite.
 

Une enquête en cours pour violences volontaires aggravées
 

« L'agent a trouvé l'énergie de se relever et de le rattraper. Il a vite été maîtrisé et interpellé, avec l'appui de la police nationale arrivée sur les lieux. Cela montre à quel point il est difficile d'interpeller ces personnes, qui font n'importe quoi sur leur moto », insiste Éric Verrier, adjoint au maire chargé de la sécurité à Compiègne.

Le policier municipal a été transporté au centre hospitalier de Compiègne. Il souffre de plusieurs fractures. « Son pantalon était déchiré, il était plein de sang et un peu K. O quand je suis arrivé sur place. Il est en arrêt pour cinq jours », précise Éric Verrier, qui voit dans cet incident une preuve de plus que « ce métier est de plus en plus difficile à exercer. Les insultes, le caillassage, le manque de respect deviennent récurrents. Il va falloir que les lois changent, que les policiers municipaux soient notamment équipés d'armes pour se sortir de ce genre de situation ».

Le commandant Salsat, numéro 2 du commissariat de police nationale à Compiègne, tempère : « Ça reste un cas isolé. Il y a des personnes qui sont très déterminées à échapper à un contrôle, qui ont des gestes qui peuvent aller très loin, mais on ne peut pas dire que ce soit récurrent. »

Le jeune homme sur la moto, qui n'était pas immatriculée selon la police nationale, est déjà connu des forces de l'ordre. Il a été placé en garde à vue. Une enquête est en cours pour violences volontaires aggravées. « Un membre de sa famille est venu sur place tout de suite après les faits, pour demander des nouvelles du motard, mais il ne s'est jamais inquiété de savoir comme allait l'agent de police... », souffle Éric Verrier.

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