L'agression s'est produite au moment d'une fouille en cellule. Le directeur adjoint de la prison de Condé-sur Sarthe (Orne) a été blessé vendredi matin à coups de lame à la tête et au dos par un détenu incarcéré pour une longue peine, selon FO et la direction. "Il a été retrouvé dans une mare de sang", a expliqué le porte-parole de FO Pénitentiaire, David Daems, à MYTF1News.
Le directeur adjoint a reçu "plusieurs coups de pic, une lame assez longue, à la tête et dans le dos. Il est sorti de l'hôpital dans l'après-midi et il va bien", a précisé Emmanuel Baudin, un autre responsable de FO Pénitentiaire à l'AFP. "Un responsable a effectivement été blessé avec une arme artisanale à Condé-sur-Sarthe. Il a été vu par un médecin et ses blessures ne sont pas graves" a précisé à MYTF1News Pierre Rancé, porte-parole de la Chancellerie. On ne connaît toujours pas les motivations du détenu.
Les ERIS de retour
Selon FO, il s'agit de la deuxième agression physique en moins de 24 heures dans ce centre pénitentiaire inauguré au printemps 2013 et qui a connu, selon le syndicat, une quinzaine d'agressions majeures en moins de six mois. Jeudi soir, selon le syndicat, un autre détenu a "asséné plusieurs coups de poings" à un surveillant qui a reçu 10 jours d'ITT pour une luxation de l'épaule. Selon FO, la prison de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon, compte 67 détenus condamnés à des longues peines et souvent réputés difficiles. Elle doit à terme en accueillir 200.
Selon FO, il s'agit de la deuxième agression physique en moins de 24 heures dans ce centre pénitentiaire inauguré au printemps 2013 et qui a connu, selon le syndicat, une quinzaine d'agressions majeures en moins de six mois. Jeudi soir, selon le syndicat, un autre détenu a "asséné plusieurs coups de poings" à un surveillant qui a reçu 10 jours d'ITT pour une luxation de l'épaule. Selon FO, la prison de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon, compte 67 détenus condamnés à des longues peines et souvent réputés difficiles. Elle doit à terme en accueillir 200.
Mercredi, le tribunal correctionnel d'Alençon a condamné à huit ans de prison supplémentaires deux détenus du centre pénitentiaire qui avaient pris un jeune gardien en otage pendant quatre heures, le 30 décembre. "Les ERIS (équipes régionales d'interventions et de sécurité, le GIGN de la pénitentiaire ndlr) ont été rappelées (vendredi) matin. Arrivés le 1er janvier, ses membres étaient repartis mercredi par mesure d'économie alors qu'ils devaient rester jusqu'à la fin de cette semaine", a ajouté Emmanuel Baudin. Pour l'Observatoire international des prisons (OIP), dans cet "établissement ultrasécuritaire" unique en France "toutes les conditions sont réunies pour que ça se passe mal".
L'OIP critique "les locaux, conçus pour limiter aux maximum les contacts surveillants/détenus et entre détenus, les salles d'activités minuscules, le régime (cellules) fermé". Dans cette prison "éloignée de tout, les liens familiaux sont rendus difficiles et il n'y a pas d'activité ou de travail pour les détenus", ajoute Anne Chereul, coordinatrice nord-ouest de l'OIP. "A la demande de la ministre, un audit est en cours dans ce centre afin de revoir certaines pratiques professionnelles", a précisé le porte-parole de la Chancellerie.
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