samedi 17 janvier 2015

Nord : une autre "Mamie Loto" au tribunal pour des loteries clandestines

Une femme de 64 ans comparaissait vendredi devant le tribunal de Dunkerque pour organisation de loteries clandestines entre 2010 et 2014 dans un café de Wormhout. Un premier cas similaire avait éclaté en novembre dernier.
Au tribunal de Dunkerque, dans le Nord, une femme âgée de 64 ans a comparu pour organisation prohibée de loteries entre 2010 et 2014 dans un café de Wormhout, dans le Nord. Cette dernière est également poursuivie pour exploitation d'un cercle ou d'une maison de jeux sans déclaration conforme et soustraction de gains au fisc. Le chiffre d'affaires de cette opération est estimé à quelque 270.000 euros, a indiqué vendredi le parquet de Dunkerque. "Elle organisait des loteries, ce qui suppose une déclaration administrative, un régime particulier, et que le fisc intervienne, or elle l'a fait dans la plus parfaite des clandestinités", a expliqué à l'AFP le procureur de Dunkerque, Eric Fouard.
Cette affaire n'est pas sans rappeler celle d'Yvette Bert, une retraitée âgée de 77 ans condamnée en novembre dernier à six mois de prison avec sursis, assorti d'une amende de plus de 100 000 euros. Surnommée "Mamie Loto", elle avait organisé près de 160 loteries clandestines entre janvier 2009 et mai 2013 dans une salle à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Contrairement à l'histoire d'Yvette Bert, décédée le 25 décembre, "les sommes n'ont pas été redistribuées, comme dans d'autres affaires qu'on a pu voir, à des associés, donc clairement il y a question sur la destination des sommes", a affirmé M. Fouard, concernant cette nouvelle affaire.
Elle réinvestissait les sommes dans des bons Auchan
Pour l'avocat de la prévenue Me Antoine Vandichel, il est difficile de  "voir ce qui est parti et où", étant donné qu'elle ne "tenait pas de comptabilité." Pour défendre sa cliente, ce dernier ajoute : "Comme seul patrimoine elle avait un compte avec moins de 1000 euros dessus et un véhicule automobile vieux de près de 10 ans, qui a été saisi, donc on ne peut pas dire qu'elle s'est enrichie avec ça. Ma cliente a réinvesti (les sommes générées) dans des bons Auchan et en a reversé à des associations qu'elle avait côtoyées" avant de suggérer que les comptabilités approximatives de ces associations ne permettraient pas forcément de prouver la moindre escroquerie.
Comme dans le premier cas, le parquet a requis une peine de prison avec sursis et une lourde amende. Le patron du café où se déroulaient les loteries a lui aussi comparu pour complicité d'organisation prohibée de loterie. Le jugement a été mis en délibéré au 16 février.
 

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