Mort de Sarah Giraud : «Pourquoi son ex-compagnon n'est-il pas encore en prison ?»

«Je ne comprends pas ! J'y ai cru ! C'est une horreur !» Carole Elicha-Giraud, assistée d'un comité de soutien était hier matin, dès 9 heures, devant le tribunal de grande instance de Toulouse. Elle attendait avec impatience la décision du juge d'application des peines après la condamnation, fin juin, de Michaël C. 32 ans, l'ex-compagnon de sa fille, Sarah, pour «non-assistance à personne en danger» et «violence sur concubine», suite à la mort de cette dernière, le 26 décembre 2008, au domicile du couple, rue de Cugnaux, dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse.

À l'époque, ce dernier avait été condamné à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis. Un précédent sursis de 2 mois avait également été révoqué. Hier le juge d'application des peines, qui doit statuer sur l'incarcération ou non du condamné, a mis sa décision en délibéré.
La mère de la victime espérait pourtant qu'il soit «enfin envoyé en prison». «Je suis tombée de haut, exprimait, en pleurs, celle qui se bat depuis des années en mémoire de sa fille Sarah. J'étais sûre qu'une décision serait prise. Je ne sais plus quoi faire.»
Plus que jamais déterminée et combative, la mère de famille n'entend pas baisser les bras. «Je vais réécrire au Procureur de la République. Je vais lui faire parvenir ma pétition pour qu'au moins il lise les témoignages. S'il le faut, je crèverai devant le tribunal.»

Intoxication médicamenteuse

Michaël C. s'est bien présenté hier matin devant le juge d'application des peines. «Mais j'ai l'impression qu'il est protégé. Pourquoi nous a-t-on envoyé la police alors que lui est parti très vite, par les coulisses du tribunal ?» Et de se poser beaucoup de questions. «Cet homme est-il au moins suivi par un docteur ?»
La nuit de la mort de Sarah Giraud, une dispute sur fond de jalousie avait éclaté entre son compagnon et la jeune fille. Cette dernière avait avalé une quantité importante de médicaments et laissé une lettre pour expliquer son geste. Si son compagnon d'alors avait fini par reconnaître lui avoir porté des coups, l'autopsie avait confirmé la mort par intoxication médicamenteuse puisque les coups n'avaient pas entraîné le décès.
Ivre, Mickaël C. n'avait cependant pas tout fait pour sauver sa compagne. Soixante-quinze minutes s'étaient écoulées entre l'appel au secours par un ami et la découverte de Sarah inconsciente par son petit ami.

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