L’agresseur hospitalisé d’office
Ses intuitions sont malheureusement justes. Au deuxième rond-point, rue de Pontarlier, l’individu lui assène un coup de poing à la tête : « Je ne roulais pas vite. J’ai réussi à maintenir le volant de ma main gauche. Avec ma main droite, je le repoussais », note la victime qui parvient alors, malgré la douleur et sa peur, à ralentir : « J’ai reçu un deuxième coup de poing au visage. Mes lunettes ont volé. L’individu me plaquait dans la cabine. Je freinais toujours. Mais je n’ai pas pu éviter de heurter un lampadaire ».Malgré le choc, tout le monde est indemne. Le bus est à l’arrêt. Les passagers comprennent vite l’urgence de la situation. Deux d’entre eux viennent en aide au chauffeur et tous trois maîtrisent l’homme jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. « Il était assis sur une marche du bus quand nous sommes intervenus », précise un officier de police. L’agresseur, un Parisien de 41 ans, est placé en garde à vue (un médecin a estimé que son état était compatible avec une mesure de rétention). Pour autant, sa fragilité mentale ne fait aucun doute. Entendu, l’homme déclare : « J’ai voulu arrêter le bus car je pensais que le chauffeur allait m’emmener en Suisse où les gens sont racistes ». Des troubles de la personnalité qui ont conduit le substitut du procureur de Montbéliard, Marie-Charlotte Fiorio, à solliciter l’avis d’un psychiatre. Le spécialiste a pris une mesure d’hospitalisation d’office. Ce mercredi après-midi, l’agresseur a rejoint une unité de soins. Pour autant, des poursuites sont toujours engagées pour violences aggravées et mise en danger de la vie d’autrui. Le chauffeur de bus s’est vu délivrer un arrêt de travail de cinq jours.
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2016/05/25/sochaux-un-desequilibre-dans-un-bus-en-circulation-frappe-le-chauffeur-de-plusieurs-coups-de-poing
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