L'incendie qui s'est déclaré dans la nuit de vendredi à samedi, rue Bara à Coursan aurait pu être dramatique. Le feu, parti de voitures en stationnement a probablement été mis volontairement. Dans cet ensemble de maisons enchevêtrées près de rues étroites du vieux Coursan, si certains habitants ont entendu des cris et une ou des «explosions» d'autres par contre dormaient d'un sommeil profond.
L'alerte a été donnée vers 4h30 du matin : «au départ, on a entendu une explosion et des personnes crier. J'ai ouvert les volets de suite, j'ai vu qu'il y avait des flammes qui léchaient ma fenêtre au premier étage . J'ai refermé, mon épouse a prévenu les pompiers. Tout s'est enflammé dans l'impasse, une autre explosion. Les voisins se sont réfugiés sur les toits. Ils ont cassé des tuiles, et ont accédé à la rue de derrière, pour attendre les pompiers» explique Patrick Lacourt voisin immédiat. Les pompiers, venus de Coursan, Narbonne, Salles, Sallèles, et Lézignan, une trentaine au total, ont circonscrit le feu et recueilli deux des habitants, deux hommes de 49 et 65 ans, incommodés par les fumées. Des pompiers qui ont été d'ailleurs appelés par nombre d'autres voisins, réveillés aussi par les cris affolés des hommes partis sur les toits pour échapper aux flammes, mais aussi par des explosions : «çà pétait de tous les côtés» témoigne aussi cette autre voisine, qui ajoute «je suis sortie de chez moi par la fenêtre». L'électricité a été coupée une partie de la matinée, et les autorités municipales sont venues pour s'assurer que les personnes qui avaient dû fuir le feu disposaient d'une solution de relogement. Les enquêteurs de la brigade de Coursan, de la Brigade des recherches de la gendarmerie de Narbonne, sont intervenus et un technicien en identification criminelle de la gendarmerie de Carcassonne a été dépêché sur les lieux. Un périmètre de sécurité a été mis en place. Dans l'après-midi, des proches et des personnes de la famille des habitants sont venus sur les lieux constater l'étendue des dégâts. Juste à côté des maisons qui ont brûlé habite une personne handicapée qui n'a rien entendu. D'autres dormaient d'un sommeil de plomb. On n'ose imaginer le drame terrible qui aurait pu survenir. Car dans ce quartier aux vieilles maisons, celles-ci sont si proches les unes des autres que les flammes, s'il y avait eu du vent, auraient pu se propager à une vitesse exponentielle.
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