Valentigney : une adolescente activement recherchée après avoir chuté dans le Doubs

A bord d’embarcations légères orange, ces derniers sillonnent le Doubs, entre les barrages de Beaulieu-Mandeure et des Longines. Cinq plongeurs, venus de tout le département, sondent la rivière. « Les pluies ont été diluviennes ces derniers jours. Les plongeurs sont gênés par la force du courant et par l’absence de visibilité », commente le chef de colonne, Michel Géhin. Vers 19 h 15, le pont des Longines est toujours fermé à la circulation, routière ou piétonne et dans les deux sens. Des ambulances et voitures de police y sont stationnées. Les visages sont graves. Car tous savent qu’il y a peu de chance de retrouver la victime vivante, une collégienne de 16 ans, emportée par les flots en milieu d’après-midi.

Une cellule psychologique mise en place au collège

Après ses cours, peu après 17 h, l’adolescente, qui habite à Audincourt, a voulu se baigner. Au niveau du barrage de Beaulieu-Mandeure, elle a décidé de se mettre à l’eau. « Elle était accompagnée d’un camarade qui, lui, a refusé de se mouiller. Il a vu la jeune fille dériver. Paniqué, il a alerté les secours », renseigne le maire de la commune, Philippe Gautier, qui a, d’emblée, demandé la mise en place d’une cellule psychologique sur le site.
La dramatique nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Quand les pompiers arrivent sur place, ils doivent récupérer un homme dans l’eau, tétanisé et accroché à un pilier du pont. Le quadragénaire, visiblement aviné, a assisté à la scène et a plongé pour tenter de secourir l’adolescente sans prendre lui aussi conscience des risques qu’il encourrait. Le petit ami de la victime (sensiblement du même âge que celle-ci), présent, est en état de choc. Il est également conduit à l’hôpital. La mère de l’adolescente, rapidement sur les lieux, est effondrée. Elle est emmenée dans une ambulance pour y être soignée, réconfortée, à l’abri des regards et des curieux. L’hélicoptère Dragon 25 survole le site. Un conseiller technique (en plongée) départemental est appelé en renfort. Les plongeurs s’enquièrent du débit et de la hauteur des eaux, autant de renseignements cruciaux pour retrouver l’Audincourtoise au plus vite. « Nous avons organisé deux secteurs de recherches, le premier allant de la zone de l’accident, le barrage de Beaulieu-Mandeure au pont des Longines et le second, du pont en question jusqu’au barrage des Longines », détaille Michel Géhin.
En début de soirée, aucun corps n’a été repêché. Les investigations continuent jusqu’à la tombée de la nuit. Au bord de la rivière, derrière le périmètre de sécurité, des dizaines Boroillots, des collégiens, regardent toujours le va-et-vient des pompiers et discutent discrètement, comme par pudeur ou respect.
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