lundi 8 août 2016

Quatre Roumains arrêtés avec 200 kg d'herbe

Sans doute très bien renseignés, les douaniers en charge des enquêtes judiciaires ont surpris quatre Roumains, en début de semaine à Toulouse. L'interception de leurs deux voitures, de solides Mercedes, a permis la découverte de près de 200 kg d'herbe de marijuana. La drogue a été saisie et les quatre personnes, deux par véhicule, ont été arrêtées et placées en garde à vue dans les locaux du service régional de la police judiciaire de Toulouse.
À l'issue des quatre jours de garde à vue, ces deux hommes et ces deux femmes dont un couple, âgés entre 40 et 50 ans, ont été présentés vendredi au parquet puis à la juge d'instruction Sun Yung Lazare. Tous les quatre ont été mis en examen pour «transport détention» de produits stupéfiants et incarcérés.
Cette interception, si elle confirme que Toulouse demeure une ville de passage pour les trafiquants, n'a pour l'instant pas livré tous ses secrets. Face à des gens qui n'auraient ni le profil, ni l'attitude des voyous habitués aux trafics, les policiers se posent des questions et espèrent pouvoir poursuivre leurs investigations à la fois du côté de celui qui a fourni la drogue que de celui qui devait la réceptionner.
Cette herbe ne devait pas terminer sa route chez les revendeurs toulousains. La mission des «convoyeurs» consistait, semble-t-il, à l'amener jusqu'en Italie, peut-être dans le secteur de Milan. Lundi dernier, ils ont simplement réalisé un crochet vers Toulouse pour passer la nuit dans un petit hôtel du centre-ville. Sans imaginer que les douaniers allaient mettre fin à leur expédition.
Malgré les quatre jours de garde à vue, les enquêteurs du SRPJ de Toulouse n'ont pas pu obtenir des autorités roumaines des informations précises sur le profil des quatre suspects. «A priori, il ne s'agit pas de personnes impliquées dans le haut d'une pyramide qui organise le trafic de drogue. Plutôt la base, les petites mains qui ne savent rien», estime Me Audrey Benamou-Levy qui a défendu un des chauffeurs mis en examen.
Les suspects contesteraient même avoir eu connaissance des produits qu'ils transportaient. Avec un chargement évalué autour de 600 000 €, cela paraît quand même peu crédible. Du côté de la police judiciaire, les premières vérifications réalisées laisseraient envisager que ce transport ne constituait pas un premier voyage. La collaboration avec les polices espagnole, italienne et roumaine, sous l'autorité de la juge d'instruction, permettra peut-être de mieux évaluer l'organisation, son poids et ses ramifications internationales.
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

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