mercredi 20 février 2013

Accident de petit train au Cap-Ferret : le rapport des experts sera connu d'ici peu

Depuis le mois de septembre 2010, Michelle Luga se déplace dans un fauteuil roulant. La maison qu'elle occupe avec son mari, Jean-Marc, à Aubagne (13) a dû être réaménagée en raison de sa paraplégie. Le couple était venu passer une semaine de vacances au Cap-Ferret à la fin du mois de juillet 2010. Arrivés le 26, Michèle et Jean-Marc Luga décident de découvrir le Bassin en empruntant le petit train touristique. Une balade plutôt tranquille pensaient-ils mais qui va tourner au cauchemar.
En haut de la dune, la locomotive cale et part en marche arrière, emboutissant des véhicules en stationnement ainsi qu'un lampadaire. Michelle Luga, 58 ans, est installée à l'avant. Assise côté extérieur, elle saute, comme d'autres. Mais sa réception est mauvaise et elle est heurtée par le train au niveau de la colonne vertébrale.

L'enquête sur cet accident rarissime a conduit à l'ouverture d'une information judiciaire confiée à Françoise Gambachidzé, doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Bordeaux. Les gendarmes de la compagnie d'Arcachon ont mené des investigations pointilleuses et une reconstitution a eu lieu le 24 mai 2012.
Le conducteur du petit train, mis en examen pour « violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence », a plongé dans ses souvenirs pour tenter d'expliquer ce qui s'était passé deux ans auparavant. Ce jour-là, sous un soleil de plomb, deux experts judiciaires ont pointé dans le détail les moindres anomalies. Leur rapport doit être remis à chacune des parties très prochainement. S'il confirme les expertises réalisées en 2011, ses conclusions devraient mettre en cause à la fois des facteurs humains et mécaniques.
20 000 euros de provision
À l'époque, l'expert indiquait que « le conducteur, peu expérimenté et peu formé, semble avoir été contraint de piloter à vue dans un environnement complexe avec des difficultés à actionner autant de commandes manuelles. Et ce, en l'absence d'information sur l'utilisation des freins, notamment du frein de service à air comprimé, seul moyen de stopper le convoi associé à un autre frein ».
Le jour de la reconstitution, la juge d'instruction a demandé à ce que le petit train soit lesté d'environ 4 tonnes de sacs de sable pour obtenir un poids sensiblement équivalent à la totalité des 55 passagers qui se trouvaient à bord lors de l'accident. C'est donc dans des conditions exactement similaires que les experts ont pu observer l'efficacité du système de freinage et la dextérité du conducteur. Celui-ci était-il en mesure de stopper le convoi en pleine côte ? Le matériel était-il conforme ? La locomotive était-elle suffisamment puissante pour grimper en haut de la dune ?
Jean-Marc Luga, présent lors de la reconstitution attend avec impatience ce rapport d'expertise qui devrait permettre à son couple d'entrevoir probablement la fin de la procédure d'ici quelques mois. « Aucune faute ne peut être imputée à Michelle Luga, affirme son avocat Me Philippe Courtois. Elle n'a pas sauté en premier. C'était sauve qui peut ».
Par ailleurs, après une vaine tentative de transaction à l'amiable avec la compagnie d'assurance de la commune de Lège-Cap-Ferret (dont le maire, Michel Sammarcelli est mis en examen), Me Courtois vient d'obtenir devant le tribunal administratif la condamnation de la commune à verser 20 000 euros de provision à Michelle Luga. En attendant le débat au fond devant le tribunal correctionnel
http://www.sudouest.fr/2013/02/19/petit-train-le-rapport-des-experts-sera-connu-d-ici-peu-971089-2733.php

1 commentaire:




  1. Cathy a dit...
    Bonjour Francis,
    Drôle de hasard ce matin!! Mon poème est sur le Cap Ferret et au lieu de me diriger vers le site où je viens tous les matins, j'arrive ici et!!!!!!!! Accident du petit train du Cap Ferret!!!!
    triste fait divers!!!
    Bisous
    Cathy)

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