Une cinquantaine de proches et d’inconnus se sont rassemblés, mercredi, devant la discothèque où a eu lieu le drame. Une information judiciaire pour coups mortels en réunion a été ouverte
Un hommage silencieux et une colère rentrée. Mercredi soir, devant la discothèque El Diablo à Rochefort, une cinquantaine de personnes avaient tenu à rendre hommage à Vincent Biradès, 18 ans, frappé à mort dimanche au petit matin. Parmi elles, des camarades du lycée Marcel-Dassault dont sa meilleure amie, présente au moment du drame. C'est elle qui a lancé l'idée d'un rassemblement via les réseaux sociaux.
« Ça faisait un mois qu'on sortait tous les samedis soirs au Diablo. J'ai donné ma version aux policiers mais je ne sais pas qui a porté le coup fatal », murmure-t-elle, un peu perdue. À côté d'elle, sa super amie. Elle ne connaissait pas Vincent mais elle avait fait la fête avec eux dimanche. Elle les avait quittés plus tôt dans la nuit. « On réalise que cela aurait pu arriver à n'importe qui d'entre nous », dit-elle. Un peu plus loin, une ancienne élève du lycée, touchée par la mort brutale d'un jeune de 18 ans. « Je ne le connaissais pas mais on a presque le même âge », confie-t-elle.
Quatre jours après la rixe mortelle, les policiers rochefortais en savent un peu plus sur les circonstances du drame mais restent encore très prudents. À la suite de l'appel à témoins lancé mardi, les enquêteurs ont pu recueillir quelques témoignages précieux. Mais il s'agit toujours d'identifier les niveaux de responsabilités et à comprendre avec précision les coups portés à la tête de la victime.
Ambiance très alcoolisée
Pour l'heure, deux auteurs présumés ont été interpellés. S'ils reconnaissent avoir donné des coups, ils se renvoient les responsabilités. Ils devaient être présentés, dans la soirée de mercredi, aux magistrats du parquet de La Rochelle (1). Une information judiciaire pour coups mortels en réunion a été ouverte.
Dimanche matin, alors que plusieurs bagarres avaient éclaté simultanément, Vincent Biradès avait été violemment frappé à la tête. Les enquêteurs ont très rapidement écarté le règlement de comptes ou le différend personnel. Une banale altercation sur fond d'alcool et d'esprits très échauffés serait à l'origine du drame. Les premiers prélèvements effectués sur les deux auteurs présumés confirment bien qu'ils étaient très alcoolisés.
(1) Tous deux sont maintenus en détention provisoire depuis mercredi soir, l'un à Rochefort, l'autre à Niort.
http://www.sudouest.fr/2014/03/13/ses-copains-rendent-hommage-a-vincent-1489085-1391.php
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