Pris en charge très rapidement par les secours, et en état de choc, il a, dans un premier temps, été conduit au centre hospitalier de Pontarlier, bien qu’un transfert ait été demandé sur le CHRU de Besançon par héliportage.
Dimanche soir, le blessé a été maintenu à Pontarlier, dans l’attente du retour d’un chirurgien. Un dispositif externe a été installé sur la jambe en attendant l’intervention.
Lundi, le chirurgien de Pontarlier aurait estimé que le patient courait un risque vasculaire trop important en cas d’opération. Il a donc de nouveau sollicité le CHRU bisontin, qui dispose de praticiens formés à ce type de risque, sans succès jusqu’à ce mercredi en fin de matinée.
Évidemment la famille a été très angoissée de cette situation et a multiplié les démarches tous azimuts pour tenter de sortir de cette impasse.
Et les questions restent, pour l’instant, sans réponses. La situation a-t-elle eu pour origine une erreur de régulation au départ ? Besançon était-il surchargé au point de ne pouvoir prendre en charge la victime ? Une blessure par arme à feu avec risques vasculaire et infectieux n’est-elle pas un motif de transfert par hélicoptère au centre hospitalier régional ?
Etat stable
« Psychologiquement, c’est très difficile », témoignait mercredi la fille de la victime. « On l’a conditionné une première fois pour son transfert à Besançon, avant de lui expliquer que c’était différé. On l’a ensuite préparé pour un transfert par la route, et ça n’a pas eu lieu. Il est très confus. Nous sommes inquiets pour les risques qu’il coure, même s’il est très bien pris en charge à Pontarlier et correctement stabilisé. Nous sommes tout de même soixante-douze heures après les faits… ».Cette angoisse s’est ajoutée au traumatisme du braquage en lui-même. Le tireur aurait fait feu à trois reprises au sol avant de viser la jambe à bout portant ou presque.
Finalement, la situation s’est débloquée dans la journée d’hier. Un accord de principe a été trouvé entre les deux établissements pour le transfert dans la matinée. Transfert effectué en début d’après-midi sur le CHRU, où une série d’examens a pu immédiatement être engagée en vue d’une éventuelle intervention. Selon la famille, le patient était hier dans un état stable.
Au CHRU, on indiquait mercredi que les équipes étaient en train de « recueillir les éléments concernant ce dossier ».
La famille, elle, était rassurée dans la soirée d’hier et confiante, « à partir du moment où il est pris en charge sur un plateau qui dispose de tous les moyens et personnels capables de parer à toutes les éventualités ».
A Pontarlier, l’agression qu’a subie le couple de buralistes dimanche, et les coups de feu à balles réelles, ont suscité une vive émotion. C’est le cinquième braquage perpétré en quelques années dans l’un ou l’autre commerces de la même famille.
http://www.estrepublicain.fr/edition-haut-doubs/2016/08/18/pontarlier-une-si-longue-attente-pour-le-buraliste-blesse
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