jeudi 9 janvier 2014

Mont-de-Marsan : un chauffard condamné à quatre ans de prison ferme

Le 2 février 2012, vers 16 heures, Françoise Grellier, une infirmière libérale de 60 ans originaire de Bougue, était tuée sur la rocade de Mont-de-Marsan par un chauffeur routier de 45 ans qui affichait un taux d'alcoolémie supérieur à 1,6 g d'alcool par litre de sang et qui était positif au cannabis. Et ces deux circonstances aggravantes rendaient quelque peu particulier le caractère « involontaire » de l'homicide jugé mardi par le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan.
Le prévenu l'avait bien compris. « À ce moment-là, Monsieur, vous êtes une bombe », tenait quand même à lui rappeler le président de l'audience. « Personne n'est à l'abri d'une erreur de conduite ou d'une imprudence. Mais, vous, vous avez mis en place toutes les conditions pour vous mettre en danger, et mettre en danger les autres. Il n'y a pas de malchance ici. Même si nous ne sommes pas devant une cour d'assises, c'était criminel, vous avez volé une vie », prolongeait sur le même ton le procureur de la République. 
Le bilan a été sans appel puisqu'une peine de sept années de prison, dont quatre ferme, a été prononcée à l'encontre de ce père de famille qui disposait pourtant encore des douze points de son permis de conduire. Le jugement qui suivait à la lettre les réquisitions a été assorti d'une interdiction de repasser son permis pendant une durée de 5 ans.  
« Sur le moment, je ne me rendais pas compte. Je croyais que je tanguais à cause du chargement de la remorque. Je n'étais pas conscient. C'est un acte que je regretterai toujours. Je ne me le pardonnerai jamais. Même si ça ne suffit pas, je tiens vraiment à m'excuser auprès de la famille de la victime », avait déclaré le prévenu quelques minutes plus tôt.
Etonné par cette sentence jugée "totalement disproportionnée", son avocat bordelais, Pierre Blazy, a annoncé dès la sortie du palais son intention de faire appel.
Restée très digne tout au long de l'audience, la famille de la victime qui cherchait avant tout à commencer son travail de deuil, a promis d'être à nouveau unie à Pau, dans quelques mois. Non pas contre le prévenu. Mais au nom et à la mémoire de cette "infirmière qui avait consacré sa vie à sauver celle des autres", selon les mots de sa fille.

http://www.sudouest.fr/2014/01/09/mont-de-marsan-un-chauffard-condamne-a-quatre-ans-de-prison-ferme-1423265-3452.php

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